Sur vos agendas
Guîtres dans la presse locale


Toute l’actualité
QUAND GUÎTRES DOUBLE SA POPULATION!

Lire l'article
JULES AVRIL REMONTE SUR LA PREMIÈRE MARCHE

Lire l'article
QUAND GUÎTRES DOUBLE SA POPULATION!

Lire l'article
FÊTES COMMUNALES : ENCORE UNE BELLE SOIRÉE AU PORT!

Lire l'article
FÊTES COMMUNALES DE GUÎTRES: ÇA MARCHE FORT!

Lire l'article
UNE PREMIERE SOIRÉE PROMETTEUSE

Lire l'article
UN OEIL PLUS AVISÉ SUR LA VITESSE À GUÎTRES

Lire l'article
GUÎTRES À LA UNE !

Lire l'article
DANS LE CADRE DES FÊTES COMMUNALES, UN VIDE-GRENIER, CE DIMANCHE AU PORT DE GUÎTRES

Lire l'article
PHILIPPE BERNAT-SALLES : ENCORE UN BEL ESSAI À GUÎTRES!

Lire l'article
89.2% !

Lire l'article
GUÎTRES EN VOIX ! FA-BU-LEUX !

Lire l'article
QUE DE MONDE AU GALA DE LA GYM!

Lire l'article
UNE FÊTE DE LA MUSIQUE INTIMISTE MAIS SACRÉMENT SYMPATHIQUE !

Lire l'article
LES TRAVAUX POUR LES NOUVEAUX TERRAINS DE TENNIS DÉMARRERONT FIN JUIN

Lire l'article
PRÉALABLE DE GUÎTRES EN VOIX! UNE BELLE DÉCOUVERTE POUR LES ÉCOLIERS ET COLLÉGIENS

Lire l'article
LES TRAVAUX ONT DÉMARRÉ AU PORT

Lire l'article
UNE BELLE APRÈS-MIDI POUR NOS AÎNÉS

Lire l'article
LE PLAISIR DE LA FÊTE DES VOISINS

Lire l'article
L’ENTENTE GUITRES-LAGORCE ACCÈDE À LA DÉPARTEMENTALE 2

Lire l'article
DE NOUVELLES PERSPECTIVES POUR LE JUMELAGE ENTRE LE PAYS DE GUÎTRES ET SCHLADEN

Lire l'article
SUPERBE JOURNÉE GUÎTRAUDE AVEC LE PASSAGE DU TOUR DE GIRONDE CYCLISTE

Lire l'article
UN BEAU MOMENT AVEC L’EXPOSITION « MARTIN DE MANCHESTER » À L’ABBATIALE

Lire l'article

UN CONSEIL MUNICIPAL EN FORME D’HOMMAGE AU TRAVAIL DES FEMMES ÉLUES

Lire l'article
UN BUDGET CONQUÉRANT ET AMBITIEUX

Lire l'article
À TOUTE VAPEUR !

Lire l'article
UNE RÉSIDENCE PRODUCTIVE

Lire l'article
QUE LA LUMIÈRE SOIT!

Lire l'article
LES VŒUX AU PERSONNEL COMMUNAL

Lire l'article
UNE BELLE SOIRÉE DE VŒUX AU FOYER COMMUNAL

Lire l'article
LA PLUIE ET LE PRESTIGE AU RENDEZ-VOUS DE L’ÉLITE DU CYCLO-CROSS

Lire l'article
La RD10 enfin rouverte

Lire l'article
C’est une très bonne nouvelle: la RD10, fermée à la circulation depuis presque 5 ans, sera rouverte ce mardi 22 novembre, suite à un chantier entamé à la fin du printemps et mené, sur commande du département, par les entreprises NGE (solidification du talus) et Eurovia (voirie).
Hervé Alloy, maire de Guîtres et Patrick Angulo, premier adjoint ont participé, ce lundi, en compagnie de Jean Galand, vice-président du département de Gironde, chargé des infrastructures, et de Michelle Lacoste, conseillère départementale, à une visite de fin de chantier avant, donc, la réouverture, ce mardi matin.
Les travaux se poursuivront toutefois. Avec, pour le département, le traçage des lignes, des plantations d’arbres et d’espaces verts et pour la commune, la prolongation des aménagements des bas-côtés entre la fin du chantier et l’abbatiale. Un projet d’aménagement est actuellement en cours, assuré par Anselme Arnaud, architecte Libournais. Tout cela sera finalisé pour le printemps.
L’amitié franco-italienne et l’Europe portées à l’occasion de la visite d’une délégation italienne

Lire l'article
Une belle cérémonie pour la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918

Lire l'article
Décès de Serge Menzato

Lire l'article
Toujours de l’émotion au Souvenir Français

Lire l'article
C’est en présence de Dominique Perrichon, délégué départemental de Gironde, de représentants du comité de Libourne que Serge Menzato, délégué de Guîtres a mené une très belle cérémonie du Souvenir Français, ce mardi matin au cimetière communal.
Pierre Thomas, Robert Marin et Lise Sepeau se sont vus remettre l’insigne du Souvenir Français au pied du monument présentant une toute nouvelle plaque remplaçant celle en place depuis 116 ans.
La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs porte-drapeau dont un jeune volontaire du Service National Universel.
Monsieur le Maire a rappelé toute l’importance et l’utilité du Souvenir Français pour l’entretien de la
Mémoire annonçant à cette occasion une manifestation d’ampleur en novembre 2023 pour célébrer le centenaire de notre superbe Monument aux Morts, face à la mairie, monument œuvre du sculpteur Achard en 1923 au lendemain de la Première Guerre Mondiale
Des (bonnes) habitudes à prendre

Lire l'article
Trois semaines après la paella de Toma que Toma, le marché dominical a de nouveau été animé par l’initiative de l’USG Football qui proposait des plateaux huîtres/terrine/vin blanc au bénéfice d’Octobre Rose!
Une belle animation qui donne des idées pour le devenir de notre marché. On prend l’habitude, avec l’aide des associations, de ce type de manifestations singulièrement conviviales et pour le bien de tous, consommateurs, clients du marché et commerçants! A qui le tour?
Grand succès du cyclo-cross des Gueytines

Lire l'article
Superbe soirée pour la remise de la Marianne d’Or

Lire l'article
Le collège Jean-Aviotte a rendu hommage à Samuel Paty

Lire l'article
Beaucoup de participants à la marche rose

Lire l'article
C’est un joli groupe d’une soixantaine de personnes qui a arpenté ce samedi les 5km de la Marche Rose au profit de l’opération Octobre Rose et la Ligue contre le cancer.
La bonne humeur était de la partie lors de cette jolie balade guitraude !
Octobre rose sera encore présent au marché ce dimanche matin
DANS LE CADRE DE LA SEMAINE BLEUE, GUÎTRES S’EXPOSE À LA MAISON DÉPARTEMENTALE DE LA SOLIDARITÉ

Lire l'article

La MARIANNE D’OR de la République est Guîtraude

Lire l'article
L’Aquistriá : (joli) commerce avec vue

Lire l'article
Monsieur le Sous-Préfet en visite à Guîtres

Lire l'article
LE CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT EN RÉFLEXION À GUÎTRES

Lire l'article
C’est avec beaucoup de plaisir qu’Hervé Alloy, maire de Guîtres, a accueilli le CODEV, Conseiĺ de développement de la Cali et son président Jack Allais, ancien maire de Saint-Quentin-De-Baron.
LA MUNICIPALITÉ SOUTIENT LE COLLÈGE JEAN-AVIOTTE

Lire l'article
Hervé Alloy, Maire de Guîtres, ses adjoints et conseillers délégués étaient présents, ce lundi auprès des parents et professeurs du collège Jean-Aviotte qui avaient décrété « journée morte » pour protester contre la décision de la Direction Académique de baisser les moyens alloués et en conséquence une fermeture de classe au niveau des 5e.
« La gestion comptable de la direction académique ne correspond pas à la réalité des choses » déclarait ainsi le maire qui poursuivait: « le nombre d’élèves ne baissera pas et cette décision ne prend pas en compte les réalités démographiques des treize communes dont les enfants fréquentent le collège Jean-Aviotte. C’est un mauvais signe donné à une équipe enseignante motivée, à des parents conscients que le collège, après des années difficiles, sort de l’ornière grâce à un projet éducatif de qualité. Ce n’est pas un hasard si le collège, cette année, a fait un bond en avant de 67 places dans le classement départemental des établissements. Ce type de collèges, en milieu rural, est nécessaire au maintien de nos territoires! »
UNE BELLE APRES-MIDI POUR NOS AÎNÉS

Lire l'article

LA FÊTE DES VOISINS TELLE QU’ON L’AIME

Lire l'article
Tous les ingrédients étaient réunis afin que la
Dénomination de l’école maternelle Pierre et Éliane Boutoule (le discours du Maire)

Lire le discours du Maire
DÉNOMINATION DE L’ÉCOLE MATERNELLE PIERRE ET ÉLIANE BOUTOULE
Madame la Sénatrice de Gironde, chère Laurence
Monsieur le député suppléant, cher Olivier Hercé
Monsieur le conseiller départemental, cher Sébastien,
Madame la vice-présidente de la Cali représentant Philippe Buisson, président, chère Fabienne
Mesdames et Messieurs les Vice-Présidents et conseillers délégués de La Cali
Mesdames et Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les élus,
Messieurs les anciens Maires de Guîtres, chers Francis et Louis
Monsieur le Directeur de l’école maternelle, cher Ghislain,
Mesdames et Messieurs les représentants des corps constitués,
Mesdames et Messieurs les représentants des associations patriotiques et leurs porte-drapeaux,
Très cher Gilbert Boutoule,
Mesdames et Messieurs,
Je vais commencer par vous remercier. Vous remercier d’être venus à cette manifestation de dénomination de l’école maternelle au nom de Pierre et Éliane Boutoule et remercier Gilbert Boutoule et sa sœur, Maryse, d’avoir accepté que l’on puisse donner le nom de leurs parents à l’école maternelle de Guitres.
Je voudrais remercier toutes les personnes qui ont contribué à l’organisation de cette journée de dénomination dont la date, à la veille de la commémoration de la reddition sans condition de l’Allemagne nazie, n’est bien entendu pas un hasard.
Je voudrais ainsi remercier l’ensemble vocal Aquistriae, chers Colette Métreau et Laurent Ottaviani, Mme Charbonnier et les jeunes du collège Jean-Aviotte qui se joignent aujourd’hui à notre chœur dont je suis très fier.
Remercier encore la Fondation pour la Résistance pour le prêt de la superbe exposition « Les Femmes dans la Resistance » que nous découvrirons tout à l’heure, ainsi que Jean-Pierre Méjean, Gérard Haro, Éric Cassagne pour avoir identifié les documentations permettant de présenter une exposition de qualité sur Pierre et Éliane Boutoule. Nous la découvrirons ensuite, également.
Je voudrais encore remercier le personnel enseignant des écoles de Guîtres, M. le Directeur, cher Ghislain Lanau, les enfants et tout particulièrement Anna et Marius qui ont hissé nos couleurs ainsi que leurs parents.
Merci également à nos sociétés patriotiques, notre porte-drapeau qui ont tenu à venir rendre hommage à ces deux combattants de la liberté qu’étaient Pierre et Éliane Boutoule. Merci à Pierre Thomas, notre maître de cérémonie.
Merci à la presse locale, Le Résistant, Le Courrier de Gironde, les radios locales, d’avoir annoncé cette belle manifestation et bien entendu d’être présents parmi nous,
Enfin, je vais remercier les élus de la commune de Guîtres qui se sont mobilisé, comme on le fait à Guîtres, c’est-à-dire sans compter, pour que cette journée soit à la fois solennelle et festive et remercier les services communaux d’avoir répondu à nos demandes et participé très activement à l’organisation de cette journée. Avec un petit accent particulier pour nos services techniques et Patrick Guézille, notre chef cuistot, qui vous a concocté les éléments solides de l’apéritif qui suivra.
Merci à tous !
En dénommant notre école maternelle, école Pierre et Éliane Boutoule, nous avons voulu raconter une histoire. Une histoire vraie. Une histoire de guerre puisque nos deux héros se sont illustrés lors de la Seconde Guerre Mondiale en luttant constamment, âprement, au péril de leur vie, contre l’oppresseur nazi et les innommables milices du gouvernement de Vichy.
C’est une histoire de guerre. C’est aussi une histoire d’amour ! Une belle et véridique histoire d’amour qui a uni deux personnages singuliers ayant multiplié les exploits et ayant toujours cultivé, ensuite, une réelle discrétion, cette discrétion qui est l’apanage des véritables héros.
Tous deux étaient singuliers mais leurs points communs étaient pluriels : tous deux étaient épris de liberté, de justice, de solidarité, tous deux étaient épris de leur patrie, d’une nation des valeurs tout le temps qu’elle était exempte des atrocités fascistes, racistes, antisémites, du cynisme et de la cruauté collaborationniste, exempte des malheurs de la guerre. Ils étaient épris de Liberté bien avant qu’ils ne soient épris l’un de l’autre.
Pierre, né à Guîtres, avait 21 ans à la déclaration de la guerre. Éliane, la Jurassienne de Lons-le-Saunier, en avait 14, l’âge de nos collégiens de Jean-Aviotte. Dans cette affreuse période, leur jeunesse allait être combattante, partisane, résistante.
Pour Pierre, ce fut la mobilisation, la Drôle de guerre qui ne pouvait lui convenir. Puis ce fut l’engagement, la déroute de l’armée française. Caporal, il est fait prisonnier en 1940, avec l’ensemble de son bataillon, à Lille. Direction la Prusse Orientale pour une insupportable captivité. Il s’évade,
Il est repris, quelques semaines plus tard, à Kaunas, en Lituanie, cette fois par l’armée russe, pas encore alliée. C’est l’internement avec d’autres combattants français, à Moscou puis dans un camp à Smolensk. Paradoxalement, c’est l’invasion de la Russie par les Allemands, en 1941, qui lui redonne espoir. Car les Russes, devenus alliés, n’allaient plus lui barrer la route de son destin.
Avec plusieurs dizaines de Français, frustrés et déterminés comme il pouvait l’être lui-même, il rejoint alors Londres et c’est tout naturellement qu’il intègre les Forces Françaises Libres du Général de Gaulle. Il commence sa formation de résistant, de saboteur, d’organisateur de réseau pour contribuer à la libération de la France. Son fameux destin était tracé.
De fait, volontaire pour tout, il est parachuté en juillet 1942 dans la région de Lyon avec la mission de fédérer et d’organiser les réseaux de résistance appelés à combattre l’ennemi, à saboter sa logistique, à préparer les parachutages, les atterrissages clandestins, les exfiltrations.
Éliane Magnin a 17 ans en 1942. Mais elle a déjà fait ses premières armes dans la Résistance, entre Lons le Saunier et Louhans où vit son père, chef d’un réseau de Résistance qui, tragiquement, sera plus tard décimé. Le père et la fille ont ce point commun de juger l’occupation insupportable et c’est tout naturellement qu’ils s’investissent, de concert, dans la lutte armée contre l’occupant.
La jeune fille est volontaire, impatiente même… Intrépide. Un jour de 1943, alors que son père l’avait chargée de prévenir les membres d’un réseau de l’arrivée imminente des polices françaises et allemandes, elle fait preuve d’un incroyable sang-froid et sauve un jeune homme de l’arrestation : il était venu contribuer à organiser le réseau de Louhans : c’était Pierre à qui elle venait vraisemblablement de sauver la vie.
Ces deux-là allaient se retrouver quelques mois plus tard, à Lyon, au sortir d’un tramway. Ils parlent. Beaucoup ! De la Résistance, de la Collaboration, des dangers, de la vie, des valeurs. Ils ne vont désormais plus se quitter.
Leurs faits de résistance sont pléthoriques, Éliane comme agent de liaison dans le réseau Armada créé par Pierre, comme pourvoyeuse en armes, comme participantes aux opérations de sabotage et d’atterrissage organisées par notre Guîtraud. Lui, emmène cette équipe de partisans avec rigueur, discipline et bravoure, participe aux exfiltrations de Jean Moulin, Pierre Brossolette, Vincent Auriol, des époux Aubrac. Le danger est toujours présent, les arrestations souvent évitées de justesse. Mais l’amour des valeurs est plus fort que tout.
En 1944, Pierre, devenu capitaine, retourne à Londres. Pour cela, ayant laissé sa place dans un avion partant clandestinement du Jura, à Lucie et Raymond Aubrac, il se rend d’abord à pied à Gibraltar pour pouvoir s’envoler vers l’Angleterre. Ce périple lui vaudra deux nouveaux mois d’internement en Espagne.
Puis il repart vers la France, vers son réseau, vers Éliane, avec de nouvelles missions pour préparer les combats et les suites du Débarquement. Pierre et Éliane remplissent une autre mission. Depuis leur rencontre, ils avaient à cœur de la réussir : ils se marient en novembre 1944 à Lons-le-Saunier.
Quelle belle histoire que celle de Pierre et Éliane Boutoule ! Une histoire méconnue, trop méconnue. Après la Libération, Pierre et Éliane sont venus, discrètement, s’établir à Guîtres, dans la maison du Pourteau. Trois enfants, Daniel, Daniel comme l’alias de Pierre dans la Résistance, Maryse et Gilbert que nous connaissons bien sont nés de cette union singulière et infiniment forte. Pierre et Éliane n’en ont pas fait des tonnes sur leurs exploits, sur leurs multiples actes d’héroïsme qui ont contribué à préserver notre Liberté.
Ils ont été décorés, Éliane de la Croix de Guerre, de la Médaille militaire. Pierre de la Légion d’Honneur. D’abord chevalier en 1955, ensuite officier en 1997. Il a également reçu la Military Cross, à Londres, à l’invitation d’Elisabeth II, Reine d’Angleterre. Ils ont participé à maintes cérémonies commémoratives sur les lieux de leurs exploits dans le Jura. Ont retrouvé leurs camarades de combat. Se sont souvenus, avec eux, de ceux qui n’étaient pas revenus des salles de torture ou de déportation…
Pierre a travaillé à Bordeaux, pour les établissements Moret, un de ses compagnons de combat puis à Sud-Ouest. Éliane a intégré le cabinet d’un autre grand résistant, Jacques Chaban-Delmas à la mairie de Bordeaux où elle officiait comme visiteuse familiale.
Comme je l’ai dit, c’est très discrètement qu’ils se sont établis à Guïtres sans demander quoi que ce soit à quiconque, fidèles à ce que disait Pierre concernant son engagement : « Je n’ai fait que mon devoir ».
J’ai pensé à cette discrétion, leur mise en valeur inversement proportionnelle à l’ampleur de leur engagement, ce matin, alors qu’avec Francis Péjean, Louis Bureau, mes prédécesseurs, Patrick Angulo mon premier adjoint Sébastien Gaury et Gilbert Boutoule, nous sommes allés nous incliner sur la tombe de Pierre et Éliane, au cimetière de Guîtres.
J’ai pensé à ce que ces années d’action, d’anxiété, de peur mais de très fortes convictions, avaient pu créer en matière de liens indéfectibles entre Pierre et Éliane, bien entendu, mais également avec leurs camarades de lutte.
J’ai pensé à cette vie, qui alternait les fols espoirs et les tragédies, cette vie qui a dû exiger d’eux une inébranlable foi en leurs idéaux de liberté.
Je me suis projeté à la place de Pierre et Éliane Boutoule. Me serais-je engagé dans cette voie ? En aurais-je eu le courage ? Aurais-je affronté, en pleine conscience, la mort, la torture, la déportation pour la sauvegarde de mes valeurs ? Quel aurait été mon comportement face à l’ennemi ? Comment aurais-je estimé le poids de cette capsule de cyanure que, comme Éliane l’a fait, j’aurais peut-être dissimulé dans le tiroir de ma table de nuit pour, au cas où, ne pas risquer de parler, de trahir…
Ces pensées, aujourd’hui, peuvent donner l’impression d’être devenues impensables. Grâce à ces héros de la Résistance, ces combattants de la liberté, les Pierre et Éliane Boutoule, les Hubert Faure, membre du commando Kieffer, chère Fabienne Krier, les André-Jean Godin, Compagnon de la Libération et fils d’André Godin, historien guîtraud dont notre école élémentaire porte le nom, de tous ces combattants, résistants et partisans qui ont permis la Libération de la France, facilité l’avancée des troupes alliées et françaises libres, participé à la libération des villes.
Ces pensées sont-elles réellement devenues impensables ? On peut finalement en douter, quand on voit combien l’humanité et la paix sont fragiles. Ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine, ce qui s’est passé hier en Syrie ou en Afghanistan, ces cortèges de réfugiés fuyant l’enfer et la mort, montrent bien que tout demeure possible, que les frontières entre la paix et la guerre sont redoutablement ténues et ne résistent pas à la folie des hommes ou même à la folie d’un homme.
Il faut donc se souvenir. Toujours se souvenir. Se souvenir de ce qui a rendu nécessaire le sacrifice de ces héros, se souvenir de l’oppression et la terreur fascistes et antisémites, de la collaboration d’état, de ces thèses terribles qui, finalement, ne sont pas enterrées si profondément. Il faut se souvenir que c’est de cet infâme terreau qu’ont poussé les racines dogmatiques de ceux qui, se dissimulant derrière des propos démagogiques, puisent du désespoir et de la haine, les fondements de leur notoriété.
Il faut se souvenir de ce qui est nécessaire pour que le combat de ces héros de la Résistance ne demeure pas vain. Se souvenir que les principaux garants de la paix sont le respect et la tolérance, l’intégration de chacun dans la société, la lutte contre le nationalisme, le communautarisme et surtout une Europe forte et indivisible.
Nous en entendons des leçons des uns et des autres, lors des périodes électorales que nous traversons, des leçons venant de toutes parts.
Mais la seule donneuse de leçon qui vaille, la seule objective et garante, c’est l’Histoire. Et c’est un crime de vouloir la travestir, un crime de vouloir l’exclure de nos réflexions. L’Histoire doit être connue, enseignée, rappelée sans cesse ! Les jeunes doivent y être sensibilisés. Toujours ! Si les responsables académiques, dont je regrette l’absence, avaient pu être disponibles aujourd’hui, ils en auraient vraisemblablement été d’accord.
Pierre et Éliane Boutoule, aujourd’hui, sont les représentants de cette Histoire et je suis fier de pouvoir contribuer à ce qu’elle puisse être vivace en apposant leur nom au fronton de notre école maternelle. Il n’est jamais trop tôt pour apprendre l’Histoire.
Mesdames et Messieurs, je ne saurais conclure mon propos sans me réjouir d’un autre aspect de cette cérémonie. Celui de pouvoir rendre hommage, au travers d’Éliane Boutoule, à l’action des femmes. Avant mon élection, j’avais pris l’engagement que chaque nouvelle dénomination le serait désormais au nom d’une femme.
Nous avons d’ailleurs tenu, chère Marianne Lavallée, chère Soraya Marchioro, chères Sylvie Lagarde et Gaëlle Favreau, à ce que cette cérémonie soit aussi l’occasion du vernissage de la magnifique exposition « Les Femmes dans la Résistance », montrant combien l’action des femmes a été importante dans cette lutte pour la Liberté. Combien leur tribut a été élevé pour ce combat et combien leur courage, face au péril de mort, face à la torture, face aux tragédies de la déportation a été remarquable.
Éliane Boutoule a fort heureusement échappé, parfois de très peu, à toutes ces perspectives souvent funestes. Elle a pu tenir haut la bannière de ces femmes prêtes à tout donner pour leurs valeurs. Elle a su être militante, y compris du logement social quand, après la Libération, dans une période où le relogement, la reconstruction étaient des données cruciales, elle est devenue visiteuse familiale pour l’office HLM de Bordeaux.
Éliane Boutoule était indissociable de Pierre. Comme Pierre était indissociable d’Éliane. Ils ont mené leur chemin ensemble, des combats pour la liberté jusqu’au décès de Pierre en 1999 qui laissa Éliane très désemparée. Elle l’indique dans un courrier, très poignant, envoyé à l’historien Jean-Louis Crémieux Brilhac où elle dit combien la vie est devenue si triste depuis le départ de son amour, de son mari, de son camarade, de son compagnon d’armes..
Ils étaient des alter-ego. Un homme et une femme d’action, un homme et une femme de valeur, un homme et une femme de fidélité, de loyauté à leur patrie et idéaux. Un homme et une femme qui ont su, aussi, construire ensemble une famille.
Pour conclure cette belle histoire, je voudrais illustrer, dans le cadre de cette promotion de l’action des femmes, tout le courage, toute l’émancipation précoce, toute la puissance des valeurs et de l’amour de notre héroïne guîtraude. Illustrer ce qui explique sans doute combien, tout le temps de ces années communes, ce couple de héros, a été fort, complice, harmonieux, équilibré, n’ayant d’autres besoins que sa discrétion. Je l’illustrerai en rappelant qu’Éliane n’est pas devenue Résistante parce qu’elle avait connu Pierre Boutoule, mais que c’est parce qu’elle était déjà résistante qu’elle a connu Pierre Boutoule dont elle est devenue l’épouse indiciblement aimante et ineffablement aimée.
Je vous remercie.
Dénomination de l’école maternelle Pierre et Éliane Boutoule

Lire l'article
Tous les ingrédients étaient réunis afin que la cérémonie de dénomination de l’école maternelle puisse rendre un très bel hommage à Pierre et Éliane Boutoule, couple guîtraud, héros de la Résistance.
Un roi à Guîtres

Lire l'article
Guîtres en deuil:
Maud Monrouzeau est décédée

Lire l'article
C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de Maud Monrouzeau alors qu’en juin prochain elle allait fêter ses 102 ans.
Maud, très connue dans la commune en était devenue la doyenne suite au décès de Mme Coureau.
Ancien agent administratif de la mairie de Guîtres, très investie dans le milieu associatif et tout particulièrement l’association du Jumelage avec Schladen, Maud Monrouzeau vivait dans son appartement de la rue Portail de la Barrière mais elle devait intégrer prochainement une structure plus adaptée à son état de santé.
A ses neveux et nièces, Monsieur le Maire et l’ensemble de la Municipalité présentent leurs condoléances les plus attristées.
Guîtres en haut de l’affiche

Lire l'article




Une balade pleine de promesse

Lire l'article
Une concertation avec les usagers du gymnase
Lire l'article

Travaux d’Hercule au Jardin de la Motte
Lire l'article

Le recensement est en cours
Lire l'article





Dernier avertissement pour les poubelles
Lire l'article
L
Voici quelques semaines, la commune a apposé sur les poubelles restant constamment sur la voie publique des autocollants rouges prévenant d’une politique de verbalisation et précisant que les personnes ne pouvant rentrer leurs conteneurs devaient se faire connaître en mairie.
Une vigtaine de courriers sont parvenus et de noimbreuses poubelles sont désormais rentrées. Celles qui ne peuvent être rentrées (suite aux courriers reçus) seront marquées d’un signe distinctif. Mais il en reste encore de nombreuses sur la voie publique sans raison et un dernier avertissement sera apporté ces prochains jours par l’apposition, cette fois, d’autocollants jaunes rappelant qu’en cas d’impossibilité, il fallait se faire connaître en mairie et que les verbalisations vont commencer très prochainement.

Madame la rectrice en visite au Collège Jean-Aviotte
Lire l'article

Guîtres s’affiche
Lire l'article
