HUBERT MOTUT ET PAUL CESSAT DISTINGUÉS LORS DE LA CÉRÉMONIE DU SOUVENIR DES VICTIMES DE LA GUERRE D’ALGÉRIE ET DES COMBATS DE TUNISIE ET MAROC

Soleil radieux, ce mardi matin, face au Monument aux Morts lors de la cérémonie de souvenir et de recueillement pour les victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, organisée par la FNACA et son président guîtraud, Michel Mirambeau.

Cette manifestation ensoleillée était surtout l’occasion de rendre hommage et de distinguer deux membres « locaux » de la FNACA, Hubert Motut et Paul Cessat tous deux ayant participé au conflit et comptant plus de 40 années de fonction comme porte-drapeau.

Hervé Alloy, Maire de Guîtres a « épinglé » les deux récipiendaires rappelant leur « parcours », lors de la réception qui a suivi la cérémonie.

Hubert Motut a été appelé au service militaire en 1954, d’abord à Souge puis vers l’Allemagne où il a passé 16 mois au 5ème régiment d’infanterie. En septembre 1955 son régiment se dirige vers le Maroc dans la région du Casablanca-Setta pour des opérations de maintien de l’ordre. C’est le 25 mars 1956 qu’il est enfin démobilisé. « Deux ans de votre vie, dit le Maire, de votre jeunesse ont été consacrés à ce conflit sans âme alors que vous aviez précédemment entamé votre apprentissage de charpentier, métier que vous avez exercé jusque votre retraite »

Paul Cessat, quant à lui, part en 1952, à Souge également, faire son service militaire au 403ème régiment d’artillerie avant de passer un an à Agen dans le recrutement de matériels militaires. Service terminé en 1954, il rejoint ses foyers.

Mais il est de nouveau mobilisé, à 24 ans, en juin 1956 et part en Tunisie à la frontière de l’Algérie au sein d’un régiment d’artillerie où il est chauffeur pour le ravitaillement et le secours des troupes présentes sur le front. Il est démobilisé en décembre 1956.

« Tous deux vous dites, ajoutait le Maire, que cette guerre à laquelle vous avez participé à votre corps défendant, était inutile, une folie, même ! Et c’est pour le rappeler, c’est pour rappeler combien un tel conflit a pu être meurtrier et fratricide, combien un tel conflit a traumatisé une nation, une jeunesse, des familles entières, c’est pour rappeler toute la stérilité cruelle de cette guerre, de toutes les guerres, que vous avez tenu à apporter votre témoignage, votre mémoire par votre action de porte-drapeau. »

🟥 Photos: Jean-François TÉOULÉ

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